Laurence Clair

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Milieux hospitaliers


 

 

1998 /2010 Animations d’ateliers à médiation artistique plastique auprès de groupes d’adultes en CMP, CATTP, CMPP, CAMPS, Centre Hospitalier Spécialisé 

 

2004/ 2008  Participation au projet « Culture à l’hôpital » du Centre Hospitalier Saint Jean de dieu en partenariat avec le musée des Beaux Arts de Lyon 

 

    

DONNER A VOIR

 Les projets « Culture à l’hôpital » ont entre autres pour objectif le lien de l’hôpital avec l’extérieur. La caractéristique de celui-ci est de s’axer sur l’idée de montrer, d’exposer ce qui a été fait. On se collecte alors à un autre processus que celui qui en reste à ce qui surgit, à ce qui advient de la mise en acte.

Pour que les œuvres puissent être montrées, elles nécessitent d’être habillées. L’intime doit se parer de la figure du visible.

L’acte du faire est alors poussé vers un aboutissement, aboutissement qui pourra être exposé sans blessures.

Mais comment se décide cet aboutissement ? Se pose ainsi la question de toute œuvre.

Une fois la mise en acte entamée, après le jeu de va et vient entre l’œil et la main, une fois le besoin assouvi, prend place dans le temps de l’œuvre, la nécessité de s’en décoller , d’élargir son regard. L’œuvre s’achève à un point où le dialogue établi avec la matière s’affaiblit puis s’arrête laissant place au silence. Je parle là en tant que créatrice, réalisatrice d’œuvres plastiques.

Dans le cadre d’un atelier, s’ajoute au regard de celui qui œuvre le regard de l’animateur.

Dans cette position, celle d’animatrice, je suis là pour accompagner la mise en œuvre tout au long du processus et dans le cas d’exposition le soutenir jusqu’à un aboutissement qui soit « montrable » c’est à dire qui plastiquement « se tient », qui développe un langage que l’ autre « le spectateur » peut recevoir, qui s’affirme dans son existence ..

Si, dans toute animation favorisant le processus plutôt que le résultat, la difficulté est grande d’être présent sans empiétement, de soutenir sans envahir, dans le cas d’un projet d’exposition, elle est démultipliée. Il s’agit là pour le patient de s’affranchir du cadre sécurisé de l’atelier pour se confronter au monde au travers du dépôt d’une expression venue de soi. Pour l’animateur, il faut donc oser y croire et tout mettre en jeu pour que l’habillage de ce qui est ainsi dévoilé, ouvre le regard de ceux qui iront voir.

 

   Laurence Clair – avril 07.

 

Texte écrit pour un colloque au centre hospitalier de Saint Cyr au Mont d’Or dans le cadre d’un projet Culture à l’hôpital sur le thème du bestiaire imaginaire.

 

   Les Bêtes à morphose, Art et soin psychique – Ed Fage – 2006.

 


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