Laurence Clair

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Points de vue. 2004

Le port d’un costume d’audience par les avocats ne relève pas d’un souci d’esthétique qui tirerait son origine de la tradition, mais au premier chef d’une obligation réglementaire fondée sur des textes impératifs.


Jusqu’à nos jours, peu de variations : La robe s’est raccourcie, très récemment d’ailleurs ; elle n’atteint plus les chevilles, mais tombe à mi-mollets. Le col s’est affaissé à quelques centimètres de hauteur, alors qu’il montait jusqu’aux oreilles des avocats de l’époque romantique qui s’entouraient le cou d’une immense cravate blanche. Avec l ’abandon des effets de manche de l’envolée oratoire romantique, les manches sont devenues moins larges et moins profondes et un troisième bouton immobilise les revers de satin de soie, les empêchant ainsi de glisser. Désormais, trois boutons, chacun cousu à égale distance l’un de l’autre, l’un sur le dessus, les deux autres sur le coté.

La traîne elle-même a diminué d’ampleur au profit du cordon qui a grandi en proportion, car l’usage de la détacher dans les grandes occasions s’est perdu, et la traîne s’est atrophiée à l’instar de ces oiseaux dont les ailes finissent en moignon faute d’être utilisées.

Jacques Boedels « Les habits de pouvoir » .



Dessins et impressions numériques sur papier rives ou papier japon non tissé - 28 sur 38 cm


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